Une très belle intervention de François Ruffin. Ce que j’apprécie chez lui c’est qu’il rencontre des gens et cherche à mettre en oeuvre ce qu’il apprend d’eux pour le bien de tous. Là sur le coup il parle des métiers d’Assistantes maternelles et de Vie et des métiers du “Tendre”, comme il dit, mais ça m’a fait penser aux GILETS ROSES :
13’00 : Une de mes dernières grandes lectures, ça a été le livre de Pablo Servigne qui s’appelle “L’Entraide”. Et qui montre comment massivement dans la Nature, on nous représente le Darwinisme qui veut que ce soit la guerre de tous contre tous et de toutes les espèces contre toutes les espèces. Ce que montre Pablo Servigne, s’appuyant sur les travaux de Darwin lui-même à la fin de son existence mais aussi sur les travaux de Kropotkine et d’un certain nombre de biologistes, c’est que l’entraide est massive dans la Nature !
Elle est massive dans la société ! On ne cesse de s’aider les uns les autres. En ouvrant la porte à son voisin, en mettant la table pour son époux ou son épouse : nous avons des gestes quotidiens, permanents d’entraide qui sont intégrés à notre comportement et dont nous n’avons même plus conscience.
Et, évidemment, ce qu’il montre aussi c’est que les espèces qui survivent le mieux sont les espèces où il y a le plus d’entraide à l’intérieur. Et donc, plutôt que d’être dans une logique de la concurrence, de la compétitivité, de la guerre contre tous qui nous est aujourd’hui vantée à l’échelle de la société, l’imaginaire que nous devons ouvrir, c’est l’imaginaire de l’entraide.
C’est ça qui dans l’effondrement qu’on peut redouter, dans l’effondrement qui est sans doute déjà en cours, dans l’effondrement écologique en cours, ce qui peut nous permettre de mieux résister, c’est sans doute de s’appuyer sur cette entraide des uns envers les autres.
Et je pense que du coup, dès aujourd’hui, investir massivement dans ces métiers de relation, de lien ou d’entraide c’est préparer un au-delà de la crise écologique en cours.
A écouter intégralement :
François LILLE CESER - retranscription